十月初,美國紐約的 The Catholic League for Religious and Civil Rights 攻訐菲利普普曼 (Philip Pullman) 向小孩子販賣無神論的思想。隨後,一堆也是極保守的部落格紛紛冒出網誌:必須抵制《黃金羅盤》這部片。菲利普普曼 12 2 日在巴黎表示:「我非常高興任何人都能以他自己想要的方式來讀我的書……但這些抵制我的美國人,並不希望能有這種自由。他們想要控制人們所讀的以及所想的東西。弔詭的是,我就是在《黃金羅盤》這本書反對這樣的狀況!」

《世界報》的文章裡面寫到,兩年前《納尼亞傳奇》首部曲(改編自英國作家
C.S.․路易斯 (C.S. Lewis) 的小說)則是被批評要讓年輕小朋友更福音教派化;菲利普普曼的例子則是相反。

《黃金羅盤》即將上映,周星星我有幸先看了媒體首映。我感覺本片的關鍵句子是:
Dust is not your business.

影評、或者觀後感,等這部片上映之後再說。至少,不算太難看的片。

Qualifié d'antichrétien, l'écrivain Philip Pullman préfère en rire
LE MONDE | 03.12.07 | 17h53  •  Mis à jour le 04.12.07 | 10h44

Philip Pullman préfère en rire. Lui, un "athéiste militant", un écrivain sacrilège dont l'oeuvre véhiculerait un message antichrétien ? "Les Etats-Unis sont décidément obsédés par la religion", rétorque avec une distance ironique ce gentleman qui fut professeur d'anglais à Oxford. "Je ne suis pas inquiet. Les livres sont là."
Les livres, ce sont les trois tomes d'A la croisée des mondes, ce fameux ensemble de "fantasy" qui a fait du romancier britannique de 61 ans l'un des auteurs les plus lus après J. K. Rowling et ses Harry Potter. Il a vendu quinze millions d'exemplaires dans le monde, dont deux en France (chez Gallimard). Le premier tome du triptyque, Les Royaumes du Nord, vient d'être adapté au cinéma par Chris Weitz, sous le titre La boussole d'or, avec Nicole Kidman et Daniel Craig. Or, avant même sa sortie sur les écrans (en Grande-Bretagne le 27 novembre, en France mercredi 5 décembre et aux Etats-Unis le 7), le film s'est attiré les foudres de groupes chrétiens américains.
Début octobre, l'organisme religieux de New York, The Catholic League for Religious and Civil Rights, l'a dénoncé comme "de l'athéisme vendu aux enfants", et son président, William Donohue, a appelé au boycott. Quelques blogs évangélistes se sont déchaînés, et des courriers électroniques ont été adressés aux fidèles pour les prévenir des "intentions cachées" de La Boussole d'or - en l'occurrence "critiquer le christianisme" à travers un film renvoyant lui-même à des livres "hérétiques".
De passage à Paris, Pullman a répondu à ces attaques lors d'un déjeuner en petit comité chez son éditeur, Gallimard, dimanche 2 décembre. Pour lui, cette affaire illustre "toute la différence entre l'autocratie et la démocratie". "Je suis heureux que quiconque puisse lire mes livres de la façon qu'il le souhaite, dit-il. Mais mes détracteurs américains, eux, ne veulent pas de cette liberté. Ils souhaitent contrôler ce que les gens lisent et pensent. Le paradoxe, c'est que c'est exactement ce que je dénonce dans A la croisée des mondes à travers le Magisterium !" Car l'ironie de cette (mauvaise) querelle, c'est que Pullman est un écrivain on ne peut plus humaniste. Un érudit nourri de Milton et de son Paradis perdu, de William Blake, de John Cowper Powis, d'Heinrich von Kleist, mais aussi de lq Bible, grâce à son grand-père, pasteur anglican qui passait ses soirées à lui raconter "des histoires d'une puissance et d'une simplicité inouïes, comme celle de David et de Goliath".
Dans A la croisée des mondes, son schéma narratif s'articule autour de la lutte entre les forces de la Lumière - représentées par les enfants Lyra et Will - et les puissances du Mal, insaisissables et mouvantes, incarnées par le Magisterium. Et celui-ci n'est autre qu'une allégorie de tous les totalitarismes, religieux comme politiques.

LE SOUTIEN DE NICOLE KIDMAN
Le triomphe de la vérité (sur cette mystérieuse Poussière qui posséderait des propriétés inouïes), de l'amitié (entre Lyra et Will), du respect de l'individu (lutte contre les Enfourneurs) sont des valeurs sans cesse célébrées dans l'oeuvre de Pullman. Et si l'on y trouve des questions métaphysiques, elles n'ont "rien à voir avec les Evangiles, note Antoine Gallimard, son éditeur. Elles sont le reflet d'une quête spirituelle familière aux enfants. Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Qu'y a-t-il derrière le monde visible ? Les enfants sont d'abord dans la compréhension de l'univers. Et ils apprécient chez Pullman la connivence des personnages avec les animaux, la proximité de l'homme et de la nature."
Il est vrai que les jeunes Français semblent à mille lieues de la controverse américaine. Samedi 1er décembre, au Salon du livre de Montreuil, ils ont réservé un accueil triomphal à Philip Pullman, jouant des coudes pour obtenir une dédicace. Le lendemain, certains ont découvert en avant-première le film La Boussole d'or, en présence de l'écrivain, dans une salle parisienne, et des applaudissements nourris ont suivi la projection.
Même en Grande-Bretagne, où les milieux religieux ont pourtant l'habitude de s'attaquer aux oeuvres artistiques - comme l'ont montré l'autodafé des Versets sataniques de Salman Rushdie à Bradford, en 1989, par une foule vengeresse ou la controverse sur Monty Python The Life of Brian dans les années 1970 -, le film a reçu le meilleur accueil. Une standing ovation attendait même Pullman à Leicester Square, à Londres, à l'issue de la première, mardi 27 novembre. Et Nicole Kidman a défendu le film : "Je suis née et j'ai grandi dans une famille catholique, et ça ne ferait pas plaisir à ma grand-mère si je jouais dans un film anticatholique ou antireligieux."
Aux Etats-Unis, les précédents de ce genre ne manquent pas. De Roald Dahl à Harlin Quist, de nombreuses oeuvres pour la jeunesse ont déclenché des controverses religieuses. En 2005, Le Monde de Narnia, réalisé par Andrew Adamson, d'après les livres du Britannique C. S. Lewis, était dénoncé avant sa sortie comme une "Passion pour enfants" (en référence au film de Mel Gibson), et suspecté de vouloir évangéliser les jeunes spectateurs. Avec Pullman, c'est l'inverse... Ce qui confirme l'écrivain dans l'idée qu'il faut "faire confiance aux lecteurs et aux spectateurs".

Florence Noiville avec Claudine Mulard (à Los Angeles) et Marc Roche (à Londres)

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