「巴黎萊雅」(L'Oréal) 的創辦人是厄堅˙徐勒 (Eugène Schüller),莉莉安˙貝童庫禾是他的獨生女,擁有(估計是)一百五十九億歐元的資產,相當於六千四百億台幣。去年的案件是:她贈與攝影師弗杭蘇瓦-馬黎˙巴尼耶好幾億歐元(媽呀!)的財產,被莉莉安˙貝童庫禾的親生女兒芙杭蘇瓦思˙貝童庫禾-梅耶斯 (Françoise Bettencourt-Meyers) 控告,指控弗杭蘇瓦-馬黎˙巴尼耶趁她母親意識不清時騙錢。莉莉安˙貝童庫禾說送錢是她自己的意思,教她女兒不要亂來。結果,案件根本就被駁回,不起訴(去年底的時候)。

現在開始亂的是,芙杭蘇瓦思˙貝童庫禾-梅耶斯丟出錄音光碟(好像是二十八片),全部都是偷錄下來的,試圖要證明她母親莉莉安˙貝童庫禾意識不清,做了什麼事、丟出什麼錢都不知道。因為錄音內容已經涉及捐錢給高等教育及研究部部長(女性)、財政預算部長(男性)跟堂堂的現任總統尼可拉˙薩柯奇 (Nicolas Sarkozy),這把火正燒得旺,看似火上還會再加油。

莉莉安˙貝童庫禾趕快邀《世界報》獨家專訪她。其實她就是感慨,為什麼為了錢,母女關係變這樣!(待續)

侯孝賢(弗杭蘇瓦-馬黎˙巴尼耶 (François-Marie Banier) ):



Les enregistrements de Bettencourt évoquent des comptes en Suisse
LEMONDE.FR avec AFP | 18.06.10 | 14h42  •  Mis à jour le 18.06.10 | 21h42

La milliardaire Liliane Bettencourt aurait disposé de comptes bancaires non déclarés en Suisse pour un montant de près de 80 millions d'euros, selon des enregistrements clandestins de conversations révélés par le site Mediapart, qui en a publié des extraits. Dans l'un de ces extraits, daté du 27 octobre 2009 par Mediapart, le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, lui déclare : "Il faut qu'on arrange les choses avec vos comptes en Suisse. Il ne faut pas que l'on se fasse prendre avant Noël."

Un accord fiscal entre la France et la Suisse, qui devait initialement entrer en vigueur le 1er janvier 2010, aurait permis au fisc français de demander aux autorités helvétiques la levée du secret bancaire en cas de fraude présumée. Mais la ratification a pris du retard en raison d'un contentieux entre les deux pays sur une liste de contribuables français ayant des comptes cachés en Suisse, récupérée par la France. Après avoir fait référence à cet accord fiscal, M. de Maistre assure à l'héritière de L'Oréal : "Je suis en train de m'en occuper et de mettre un compte à Singapour. Parce qu'à Singapour, ils ne peuvent rien demander."

Selon cette conversation enregistrée par le maître d'hôtel de Mme Bettencourt, ce compte bancaire en Suisse "est de 12 ou 13 millions". "Et vous en avez un autre, paraît-il, beaucoup plus important", ajoute M. de Maistre. "Je suis allé voir ce compte à Vevey (canton de Vaud), où vous avez quand même 65 millions d'euros", annonce le gestionnaire à la milliardaire lors d'un rendez-vous trois semaines plus tard, le 19 novembre, toujours selon Mediapart.

D'après Mediapart, l'hebdomadaire Le Point et le quotidien Libération, Liliane Bettencourt serait également la propriétaire d'une île des Seychelles, Arros, qu'elle n'aurait toutefois pas déclarée au fisc français.

Le site Internet du Conseil national du tourisme seychellois indique que l'île d'Arros fait partie du groupe des Amirantes, située à 255 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Mahé. Selon ce site officiel, l'îlot a été racheté par le prince iranien Shahram Pahlavi-nia en 1975, avant d'être cédé en 1998 "à un nouveau propriétaire privé", qui n'est pas nommé. Libération indique avoir consulté des documents selon lesquels Liliane Bettencourt a racheté cette île à la famille du chah d'Iran "au terme de contrats signés le 16 février 1999".

LA MILLIARDAIRE PORTE PLAINTE POUR ATTEINTE À LA VIE PRIVÉE

Après la révélation de ces enregistrements, la milliardaire Liliane Bettencourt et l'artiste François-Marie Banier ont porté plainte vendredi auprès du parquet de Nanterre pour "atteinte à la vie privée", "vol" et "faux témoignages". Ces deux plaintes interviennent alors qu'une enquête préliminaire a été ouverte en début de semaine par le parquet, après la transmission à la police de ces enregistrements clandestins par la fille de la milliardaire, Françoise Bettencourt-Meyers. Deux personnes, un ancien maître d'hôtel de Liliane Bettencourt et un informaticien, ont été placés en garde à vue mercredi et jeudi dans le cadre de cette enquête.

Le maître d'hôtel est soupçonné d'avoir enregistré les conversations sur un dictaphone, entre mai 2009 et mai 2010, dans l'hôtel particulier de la milliardaire, à Neuilly-sur-Seine. L'informaticien, pour sa part, est soupçonné d'avoir enregistré les documents sur des cédéroms. La garde à vue du maître d'hôtel a été levée vendredi sans qu'il soit cité à comparaître devant la justice. Celle de l'informaticien a, en revanche, été prolongée de vingt-quatre heures. "Dans cette plainte, je souligne qu'il n'est pas crédible que le maître d'hôtel ait agi de son propre chef pendant un an", a précisé l'avocat de Liliane Bettencourt, en rappelant qu'il était prêt à se porter partie civile dans cette affaire, "quelles que soient les suites" données à la procédure en cours. "On peut penser que ce système d'espionnage a été mis en place au bénéfice et à l'initiative de sa fille", a-t-il ajouté.

En savoir plus :

Lire aussi : "Les liens troubles des époux Woerth avec Liliane Bettencourt"

Une femme en garde à vue

Une femme a été entendue par la police vendredi 18 juin dans l'enquête sur les enregistrements clandestins de conversations entre Liliane Bettencourt et ses proches, selon une source proche de l'enquête. D'après Europe 1, qui a révélé l'information, cette femme a été placée en garde à vue. Une information qui n'a pas pu être confirmée.

Il s'agirait de l'épouse de l'informaticien actuellement en garde à vue. D'après Europe 1 elle aurait travaillé comme comptable auprès de l'héritière de L'Oréal, avant d'être licenciée il y a quelques mois. Cette nouvelle audition intervient quelques heures après la remise en liberté de l'ancien maître d'hôtel de la femme la plus riche de France, soupçonné d'avoir effectué les enregistrements. Ce dernier a été relâché vendredi midi, "dans l'attente de la poursuite des investigations", selon une source judiciaire.

L'informaticien soupçonné d'avoir copié les enregistrements clandestins sur des CD-Roms était en revanche toujours interrogé vendredi par la police. Sa garde à vue a été prolongée de vingt-quatre heures.

 

Eclairage

De l'affaire Bettencourt à l'affaire Woerth
LEMONDE.FR | 21.06.10 | 12h46  •  Mis à jour le 21.06.10 | 13h11

Querelle familiale avec pour enjeu l'un des grands patrimoines industriels français, l'affaire Bettencourt a rebondi de manière théâtrale, mettant en lumière les liens entre monde politique et milieux d'affaires français. Retour sur une intrigue digne d'un film policier.

Au départ : une affaire d'héritage. Initialement, l'affaire Bettencourt n'a rien de politique. Cette querelle familiale mêle surtout amour et argent. Héritière du groupe L'Oréal, femme la plus riche du pays et d'Europe avec plus de 11 milliards d'euros de fortune, Liliane Bettencourt, 87 ans, inquiète sa fille : depuis 2001, elle s'est entichée d'un photographe, François-Marie Banier, qu'elle couvre de cadeaux et de dons. Pour près d'un milliard d'euros. Françoise Bettencourt craint que l'héritage familial ne finisse dilapidé. En 2007, elle entame une procédure à l'encontre du compagnon de sa mère, pour "abus de faiblesse". En jeu, le sort du groupe L'Oréal et le contrôle de cet héritage. De quoi inquiéter l'Etat français au plus haut niveau.

Un procès qui cristallise les tensions. Menée dans la discrétion, l'enquête du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, se retrouve dans la presse fin 2008. Les sommes évoquées sont, il est vrai, étourdissantes : François-Marie Banier aurait ainsi reçu des titres de propriété pour des immeubles entiers, des dizaines de toiles de maître… Le personnel de maison de la vieille dame est entendu par la police et témoigne de "l'emprise psychologique" du photographe envers elle. L'affaire serait entendue, si Liliane Bettencourt elle-même admettait l'abus de faiblesse. Mais au contraire, elle dément, et explique dans la presse avoir cédé l'argent et les biens de son plein gré. Selon Hervé Gattegno, dans Le Point, elle va même jusqu'à demander une entrevue avec Nicolas Sarkozy, en novembre 2008.

A l'été 2009, Françoise Bettencourt-Meyers s'impatiente. Elle estime que le parquet "ne tire pas les conséquences assez rapidement" et prend les devants en adressant à François-Marie Banier une citation directe à comparaître devant le tribunal de Nanterre. Le procès se tiendra du 1er au 6 juillet 2010.

Des enregistrements qui relancent l'affaire. Mère et fille ne se parlent plus que par avocats interposés. Les sommes en jeu sont colossales. Rien d'étonnant, donc, à ce que tous les moyens soient employés, y compris les enregistrements clandestins pratiqués par un maître d'hôtel, de sa propre initiative selon lui. Alors que le procès de François-Marie Banier doit s'ouvrir, les bandes enregistrées par cet employé se retrouvent versées au dossier. Et fuitent dans la presse. Selon les personnes qui les ont écoutées, la voix de Liliane Bettencourt y apparaît fragile. Une fragilité confirmée par Le Monde, qui obtient un entretien avec Liliane Bettencourt, très vite écourté par Patrice de Maistre, son conseiller.

Mediapart a publié lundi 21 juin des extraits audio des enregistrements. En voici un.

On peut imaginer qu'avec ces enregistrements, il s'agissait avant tout de montrer la faiblesse psychologique de l'héritière de L'Oréal, dont la fille veut désormais obtenir la mise sous tutelle judiciaire. C'est d'ailleurs cet élément, mais aussi des soupçons de fraude fiscale, que retiennent un certain nombre de journalistes qui ont eu accès aux bandes. Les premiers articles sont centrés sur l'éclairage nouveau qu'apportent ces bandes à l'affaire.

L'autre volet des enregistrements : soupçons de fraude fiscale et collusion public-privé. Mais les enregistrements révèlent un autre volet, inattendu : les soupçons de collusion entre Liliane Bettencourt et le ministre du travail, Eric Woerth. A plusieurs reprises, sur les enregistrements dont le site Mediapart a publié des extraits, Patrice de Maistre, l'homme de confiance de l'héritière, qui gère sa fortune, fait allusion au ministre, qu'il qualifie d'"ami". Il évoque également son épouse, Florence Woerth, employée depuis 2007 au sein de Clymène, la holding qui gère les intérêts de Liliane Bettencourt.

Les bandes livrent également d'autres informations : le nom du chef de l'Etat et de son conseiller à la justice, Patrick Ouart (qui a depuis quitté l'Elysée) y est évoqué, ainsi que leur influence supposée sur la procédure judiciaire en cours. On y entend Patrice de Maistre faire signer à Liliane Bettencourt trois chèques de dons, à la campagne de Valérie Pécresse en Ile-de-France, mais aussi à Nicolas Sarkozy et à Eric Woerth, qui cumule alors ses fonctions de ministre du budget avec celles de trésorier de l'UMP.

Les explications du ministre. Eric Woerth doit s'expliquer. Il le fait sur le ton de la dénégation, affirmant ne rien connaître des finances de Liliane Bettencourt, mais évoque aussi… un complot. Se disant "très choqué", il nie avoir favorisé quelque fraude fiscale que se soit, défend son épouse et son travail pour la holding Clymène. Mais il évoque également des tentatives de "déstabilisation", au moment où il présente sa réforme des retraites : "Cela ne me semble pas relever du hasard." Une défense très politique, qui répond à des attaques qui le sont tout autant : Arnaud Montebourg, député socialiste, et Eva Joly, ex-juge d'instruction et responsable Europe Ecologie, appellent à la démission du ministre. Eric Woerth a d'ailleurs annoncé que son épouse allait porter plainte contre le député.

Au sein du gouvernement et de l'UMP, on se bouscule au contraire pour prendre sa défense, en entretenant au passage la thèse de la "déstabilisation". L'affaire familiale est devenue un scandale politico-financier.

Lire aussi : tous nos articles sur l'affaire Bettencourt

Samuel Laurent
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