二○一一年秋開學後,學生的抗議運動就已經開始;但真正爆發開來,始於今年(二○一二年)二月十三號,拉華大學(l'université de Laval)的學生跟研究員展開罷課行動。
二月十六號,舊蒙特婁市區的瑟傑普高中(le Cégep du Vieux-Montréal)展開罷課行動,是第一個加入罷課行動的中學。二月二十號,陸續有好幾所中學加入罷課行動。二月二十七號,非常多的學生協會/社團加入罷課行動。三月五號,已有十二萬三千三百位學生加入『毫無限制』罷課行動(en grève « illimitée » )。
三月二十二號,蒙特婁市區舉行超級大型的抗議遊行,是為「魁北克之春」(Pour un printemps québécois),將近有二十萬人參加抗議遊行;其遊行人數已近蒙特婁有史以來參與人數最多的遊行。遊行群眾計有學生、學生家長、教師、退休人士及社會人士。
二○一二年四月二十六號,很多學生加入 Lipdub ROUGE 的錄音,請看:
同一天(四月二十六號),很多學生加入「夜間遊行」(la manifestation nocturne):
「夜間遊行」隔天,二○一二年四月二十七號,尚˙夏黑斯特召開記者會,宣布調漲學費的期間由五年延長為七年,但學生們毫不領情:
四月二十九號,學生們再度上街抗議,並採用紅色方塊當作主視覺,意謂學生們嚴重負債:
五月三號,學生們再度上街抗議,並採取創意:著輕裝、內衣或半裸上街抗議遊行,「穿內衣為了讓政府透明」(En sous-vêtements pour un gouvernement transparent),成功地吸引媒體的鎂光燈;另外還有 « body painting » 的身體抗議藝術:
五月四號,尚˙夏黑斯特(Jean Charest)參加在維多莉亞城(Victoriaville)所舉辦的自由黨(le Parti libéral)大會,吸引不少學生前來抗議;抗議行動演變成暴動:
五月五號,教育局局長琳˙波香(Line Beauchamp)宣布調整方案:
五月六號,學生協會/社團拒絕調整方案,繼續『毫無限制』的罷課行動(en grève « illimitée » )。
五月十六號,尚˙夏黑斯特(Jean Charest)召開記者會說已擬定法案要禁止罷課的學生們刻意禁止讓人們進出某些大樓,凡刻意禁止讓人們進出某些大樓的學生們將被處以罰款。
五月十八號以上該法案通過後,五月十九號學生們再群起抗議,暴力程度加劇:
五月二十二號學生們再上蒙特婁街頭抗議尚˙夏黑斯特的「特別法案」:
五月二十二號學生抗議遊行中,蒙特婁警方逮捕了一些激進的學生們:
因為圖文過多,請繼續點閱〈加拿大魁北克學生運動〉(二)http://blog.yam.com/jostar2/article/38873225
有沒有搞錯?有沒有搞錯?薯條革命
Manifestation nocturne d'étudiants contre la hausse des droits de scolarité à Montréal |
Le Monde.fr avec AFP | 27.04.2012 à 08h37 • Mis à jour le 27.04.2012 à 08h37 |
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi soir 26 avril dans les rues de Montréal pour appeler le gouvernement à négocier avec les étudiants opposés à la hausse de leurs droits de scolarité, a constaté un journaliste de l'AFP. Les jeunes gens ouvrant la marche, qui s'est déroulée dans le calme pendant plus de trois heures sous la pluie, portaient une grande banderole noire déclarant "Négocie, Ostie !" (ce dernier mot est un juron québécois d'origine religieuse correspondant plus ou moins à "Bon sang !"). Ce slogan faisait référence à la décision du gouvernement québécois de refuser de négocier avec la Classe, une des trois principales organisations étudiantes. Des mots d'ordre scandés par les marcheurs visaient aussi directement Jean Charest, le premier ministre québécois. "Charest, démissionne" ou "Charest, cherche-toi une job dans le Nord", lançaient-ils, faisant allusion au Plan Nord, un projet phare du gouvernement provincial. La police a déclaré la marche illégale au bout d'une demi-heure, des projectiles ayant été lancés vers les forces de l'ordre, mais ne l'a pas empêchée de continuer. Vers minuit, la police a confirmé l'absence de tout incident violent. Le nombre de manifestants était situé par les témoins entre 2 000 et 4 000. UNE HAUSSE DE 75 % SUR CINQ ANS Le conflit sur la hausse des droits de scolarité au Québec s'est envenimé cette semaine, émaillé par des violences et des interpellations, au point que le déclenchement d'élections législatives anticipées apparaît désormais comme une solution possible pour y mettre fin. Confronté à une situation épineuse, le gouvernement libéral de la province cherche à diviser le mouvement étudiant, qui reste solidaire. "Le dialogue ne se fera pas au prix de la violence au Québec", a tonné jeudi le premier ministre québécois, Jean Charest, justifiant, après des incidents violents dans la nuit, le refus du gouvernement de parler avec la Classe. A peine entamés lundi, les pourparlers avec les étudiants ont été suspendus deux jours plus tard, la ministre de l'éducation, Line Beauchamp, reprochant à la Classe de ne pas respecter la trêve demandée et d'avoir accepté qu'une manifestation soit annoncée sur son site Internet. Quelques heures plus tard, dans la nuit de mercredi, des violences ont été perpétrées dans les rues de Montréal par des casseurs en marge d'une importante marche étudiante nocturne. Le spectacle de vitrines de magasins et de vitres de voitures brisées, de policiers casqués, matraque à la main, a choqué le Québécois moyen, impatient de voir la fin du conflit. |
Au Québec, une grève étudiante paralyse les universités |
LE MONDE | 09.05.2012 à 20h52 • Mis à jour le 09.05.2012 à 20h52 |
C'est devenu une habitude. Des centaines d'étudiants défilent de jour ou de nuit dans les rues de Montréal comme ailleurs au Québec. Les voitures de police font entendre leurs sirènes et des hélicoptères surveillent les déplacements de foule. Aux premiers actes de vandalisme ou de violence perpétrés par des casseurs en marge des manifestations, celles-ci sont déclarées "illégales" par les forces de l'ordre, qui chargent et procèdent à des dizaines d'arrestations. Le conflit qui oppose depuis onze semaines les lycéens et étudiants québécois au gouvernement provincial s'envenime. Près de la moitié d'entre eux, soit 180 000, sont en grève "illimitée" pour empêcher une hausse de 75 % des droits d'inscription sur cinq ans décrétée par le premier ministre Jean Charest. Le premier effort réel de dialogue a été entamé, lundi 23 avril. Il s'est soldé par un échec moins de 48 heures plus tard, la ministre de l'éducation, Line Beauchamp, excluant l'un des trois groupes d'étudiants grévistes, sous prétexte qu'il ne respectait pas une trêve exigée pour négocier. Du coup, les manifestations ont repris de plus belle à Montréal et à Québec. Pour calmer le jeu, "sans céder à la violence ni au chantage", M. Charest a proposé, vendredi, d'étaler la hausse des frais d'inscription sur sept ans plutôt que cinq et de bonifier le système québécois de prêts et bourses aux étudiants, une solution que Mme Beauchamp qualifie de "juste et équitable". Les porte-parole étudiants ont toutefois réagi très froidement à l'offre de Québec, qui "élude la question principale des droits de scolarité". L'impasse demeure donc totale. "PRINTEMPS ÉRABLE" Craignant une escalade de la violence dans les rues de Montréal à l'approche de la haute saison touristique, le maire, Gérald Tremblay, avait lancé, jeudi, un appel à la négociation, estimant que "la paix sociale de Montréal et du Québec [était] en jeu". Difficile d'imaginer toutefois un dénouement rapide de cette crise aux allures de "Mai 68" ou de "printemps érable", inscription relevée sur des pancartes de manifestants en référence au "printemps arabe" et à la feuille d'érable du drapeau canadien. La ministre de l'éducation a adopté la ligne dure pendant des semaines, martelant qu'il n'était pas question pour le gouvernement de revenir sur la décision, longuement mûrie, d'augmenter les droits de scolarité. Après avoir sous-estimé l'ampleur du mouvement, tablant sur un essoufflement rapide de la grève étudiante, elle a refusé toute négociation sur les droits de scolarité, puis proposé une hausse des prêts et bourses aux étudiants et une rencontre sur la gestion financière des universités. Pas question de parler d'autre chose que des frais de scolarité, ont répondu les organisations étudiantes (FEUQ, FECQ et Classe). La ministre a ensuite tenté de les diviser pour ne discuter qu'avec les deux plus modérées (FEUQ et FECQ), mais celles-ci ont fait front commun. Les étudiants grévistes estiment qu'il en va de l'accessibilité de base aux études supérieures, alors que Québec avance que les droits universitaires, qui passeraient de 2 200 dollars (1 700 euros) par an à près de 4 000 dollars en 2019, resteront largement inférieurs à la moyenne canadienne. En Ontario, ils sont déjà trois fois plus élevés. RÉSONANCE POLITIQUE Les organisations étudiantes défendent malgré tout le système québécois actuel, considéré comme l'un des plus progressistes d'Amérique du Nord pour l'accessibilité aux études. La hausse prévue écarterait, selon elles, des milliers de jeunes de l'université. Du côté des administrations universitaires, on s'inquiète du point de non-retour pour une validation des cours, qui est déjà atteint ou proche de l'être, selon les établissements. Cette crainte exacerbe aussi les tensions entre étudiants grévistes et non grévistes, dont plusieurs ont obtenu des injonctions judiciaires pour imposer une reprise des cours dans leur programme. Avec pour effet de placer les professeurs dans une position difficile, voire intenable. |
Par Anne Pélouas (Montréal Correspondance) |
"Printemps érable" : les étudiants québécois reconduisent la grève |
Le Monde.fr | 09.05.2012 à 20h39 • Mis à jour le 09.05.2012 à 20h39 |
Après treize semaines de grève, un accord avait été trouvé le 5 mai entre le gouvernement et les étudiants québécois au sujet de l'augmentation des frais de scolarité. Trois jours plus tard, l'accord est finalement rejeté par les associations étudiantes. La grève a depuis repris dans plusieurs universités, prolongeant le conflit le plus long de l'histoire du Canada.
Au plus fort du conflit, près de la moitié des étudiants de la province, soit 180 000, étaient en grève "illimitée" pour empêcher une hausse de 75 % des droits d'inscription sur cinq ans. Les grévistes souhaitent faire revenir le gouvernement sur sa décision d'augmenter d'ici à 2017 les frais de scolarité de près de 2 200 dollars canadiens (environ 1 700 euros) par an à près de 3 800 dollars (3 000 euros). Il en va de l'accessibilité de tous aux études supérieures, expliquent-ils. Pourtant, même augmentés, ces frais resteront largement inférieurs à la moyenne canadienne. En Ontario, dans la province voisine, ils sont déjà trois fois plus élevés. A lire : "Après douze semaines de grèves, les négociations s'ouvrent avec les étudiants Québecois" A lire : "Au Québec, une grève étudiante paralyse les universités"
Le premier effort de dialogue a été entamé lundi 23 avril. Il s'est soldé par un échec moins de 48 heures plus tard, la ministre de l'éducation, Line Beauchamp, excluant l'un des trois groupes d'étudiants grévistes, sous prétexte qu'il ne respectait pas une trêve exigée pour négocier. Le vendredi 27 avril, Jean Charest, le premier ministre du Québec a fait une offre aux grévistes, leur proposant l'étalement de la hausse des frais sur sept ans au lieu de cinq et un élargissement de l'accès aux prêts étudiants. Pas suffisant, tranchent alors les manifestants. Après de violentes émeutes le 4 mai à Victoriaville, faisant deux blessés graves, les deux parties arrivent finalement à un accord le 5 mai.
Au terme de l'accord, les droits de scolarité à l'université vont, comme prévu, augmenter de 1 780 dollars sur sept ans (environ 254 dollars/an). En contrepartie, les frais annexes imposés aux étudiants par les universités seraient réduits en fonction de potentielles économies. Un conseil provisoire scrutera les dépenses des universités dans le but de trouver des économies substantielles.
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薯條革命薯條革命〈加拿大魁北克學生運動〉(一)(二)
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