在一般的電影史書中找不到(《紅氣球》)這部片(無疑地,因為它有兩大缺憾:它是短片,以及過於幼稚),但這部戰後的影片卻提供給他兩條方向:這個在首都中像蝴蝶般飄揚的氣球,它所象徵的飄揚的自由跟一位小男生被困在狹小、不通風的空間中所顯示的缺乏空間,這樣的對比是第一條方向;在巴黎市區玩耍,目的是要反映某一個年代的氣氛,這是第二條方向。

講到這後一點,侯孝賢的選擇看似會招惹非議。他特別地是把巴士底
(Bastille) 附近當作圓心,因為在這兒有一些時髦的小街道,有些波布族出沒(譯註:bobobourgeois bohème,波西米亞式的布爾喬亞,意譯應為波西米亞式的資產階級,是近年來在平面媒體流行使用的詞語),有些公車,還有高架式的地鐵(譯註:五號線),還有一些手工藝師傅,無疑地這些是二○○○年代初期的巴黎的徵兆。這種視見,其實只是一種觀光式的什麼都不是,但我們還是應該承認這樣的視見反映了一種蛻變,而且,很多法國導演其實也都有同樣的視見。

所以主角其實不是小孩子,西蒙
(Simon),反而是她的母親蘇珊 (Suzanne),由令人驚異的茱莉葉․畢諾許 (Juliette Binoche) 飾演。她金頭髮,穿著露胸的低領輕衫,去學校接回小孩子之後還得趕赴專業上的約會,一連串私人的憂慮跟器材上的問題積累起來讓她不勝負荷。被工作耗盡精神,她約聘一位(在法國)學電影的中國女學生幫忙她照顧她的兒子。

看看這拍電影的藝術:這就是這部片的紅線,用的是令人稱奇的報導方式,寫實主義的、即興發揮的,弄點小特效,弄點配音的東西,玩木偶,同時強調「記憶」這角色,提示說技術上的進步能夠把一部老舊的影片轉成 DVD。這個氣球暗示小男生愛作夢的靈魂,保姆的攝影機代表的是侯孝賢的眼睛,這個二人組把生活看作是一場夢,宛如圖像式的壁畫,在那壁畫上面,鮮紅色圓圈的母題逐漸遞減,就好像一座兒童遊樂場,電動玩具,劇場,美術館,把可麗鬆餅當點心吃,由一位盲人把鋼琴調好音。

拍片的條件手冊中要求至少得要有一場景是發生在這專攻十九世紀藝術的美術館裡面。此任務,導演以僅只拍攝它的表現主義式的屋頂來完成,目的是呈現出童年世界跟他母親的世界彼此之間的明顯落差,而且也是某一定程度的光線跟一種偽裝過的晦暗──太陽的另外一邊──彼此之間的落差。無疑是這成人的世界,在《紅氣球之旅》
(Le Voyage du ballon rouge) 片中是最吸引人,也許實在是拜女演員的感染力之賜,她以她自己的方式同時因為她自己的問題精力渙散、以及她總是愛玩的樣子、喜氣洋洋、永遠像是在娛樂的樣子。

她讓她自己處境變得困難,被圈在一個有兩層樓的狹小公寓中,搬家工人還能在一堆玩偶中製造出奇蹟,但是她也被一位什麼事都想來參一喀的男性房客搞得不愉快,因為他會直接在她家的廚房煮蔬菜,不付房租,對這位侵入者大發雷霆、或為了一份一直找不到的但又沒什麼重要性的文件發怒,這位單身母親卻能在影像跟聲音的雙重領域上「確保」並將她的導演的各項要求做到最好。

她的工作,正是為木偶戲配音,這項安排剛好讓這位台灣導演向我們揭露中國皮影戲的舞台後方,把他在巴黎偷閒拍出來的作品跟他最美的作品之一
《戲夢人生》(Le Maître de marionnettes,1993) 做起了連結。

《世界報》評價:★★★
-呂克․杜昂 (Jean-Luc Douin)

翻譯
周星星

僅將本篇譯文獻給侯孝賢導演,去年十二月金馬影展的時候透過侯季然導演短暫地跟大侯導演交談了數分鐘之久。雖然周星星我已經翻譯過《電影筆記》關於《最好的時光》的影評,但大侯導演畢竟不是網路世代的人,沒看過那篇譯文,也不識周星星。也期待在過年後趕快親賭本片。

"Le Voyage du ballon rouge" : Juliette Binoche fait voltiger le court métrage d'Albert Lamorisse
LE MONDE | 29.01.08 | 18h52  •  Mis à jour le 29.01.08 | 19h15

Invité par le Musée d'Orsay à participer à une série de films pour fêter les 20 ans de l'établissement, le cinéaste taïwanais Hou Hsiao-hsien rend hommage à un court métrage d'Albert Lamorisse réalisé en 1956, Le Ballon rouge. Il n'a pas pour autant signé un remake.
Absent des ouvrages historiques (sans doute à cause de son double handicap, format court, veine enfantine), le film d'après-guerre lui suggère deux pistes : jouer sur l'opposition entre la voltigeante liberté de ce ballon qui papillonne dans la capitale et le manque d'espace d'un gamin confiné dans des lieux exigus ; batifoler dans un Paris censé refléter l'ambiance d'une époque.
Concernant ce dernier point, le choix d'Hou Hsiao-hsien pourra sembler contestable. Il s'est surtout polarisé sur le quartier de la Bastille , celui des ruelles branchées, des bobos, des autobus, du métro aérien, et des artisans, le jugeant sans doute symptomatique du Paris du début des années 2000. C'est une vision un rien touristique, mais on doit reconnaître qu'elle reflète une mutation, et qu'elle est aussi celle de nombre de cinéastes français.
Le personnage principal n'est pas Simon, l'enfant, mais sa mère Suzanne, qu'interprète une étourdissante Juliette Binoche. Blonde, décolleté plongeant, elle court d'une sortie d'école à un rendez-vous professionnel, débordée par l'accumulation de ses soucis privés et de ses tâches matérielles. Absorbée par son travail, elle engage une Chinoise, jeune étudiante en cinéma, pour l'aider à s'occuper de son fils.
L'art de faire du cinéma : voilà le fil rouge de ce film, qui use du reportage émerveillé, du réalisme et de l'improvisation, du trucage, du doublage, du Guignol, en rappelant le rôle de la mémoire, suggérant que les progrès de la technique favorisent le transfert d'un vieux film sur DVD. Le ballon figure l'âme rêveuse du gamin, la caméra de la baby-sitter relaie le regard d'Hou Hsiao-hsien, deux alliés pour voir la vie en rêve, comme une fresque graphique où le motif du cercle écarlate se démultiplie, comme une aire de divertissement pour manège, jeux vidéo, théâtre, musée, goûter de crêpes et piano réaccordé par un aveugle.
Le cahier des charges de la commande exigeait qu'au moins une scène se passe dans le musée voué aux arts du XIXe siècle. Mission dont le cinéaste s'acquitte en isolant une toile impressionniste, illustrant le décalage apparent entre le monde de l'enfance et celui de la mère, entre une certaine lumière et une fausse obscurité, "de l'autre côté du soleil". C'est sans doute de ce côté adulte que Le Voyage du ballon rouge séduit le plus, peut-être grâce à l'abattage de l'actrice, à sa façon d'être à la fois dispersée par ses problèmes et ludique, radieuse, en récréation permanente.

LOCATAIRE ENVAHISSANT
Sur la corde raide, livrée à elle-même, parquée dans un appartement minuscule sur deux étages où des déménageurs font des miracles dans un escalier de poupée, contrariée par un locataire envahissant qui vient faire cuire ses légumes dans sa cuisine et ne paye pas son loyer, tempêtant contre cet intrus indélicat ou contre une introuvable paperasse, cette mère célibataire "assure" et comble les désirs de son metteur en scène sur le double terrain de l'image et du son.
Son job est en effet de faire les voix d'un spectacle de marionnettes, ce qui permet au cinéaste taïwanais de dévoiler les coulisses de cet art du théâtre d'animation chinoise, et de relier son escapade parisienne à l'un de ses plus beaux opus, Le Maître de marionnettes (1993).


"Le Voyage du ballon rouge" d'Hou Hsiao-hsien. Film français avec Juliette Binoche, Simon Iteanu, Fang Song. (1 h 53.)
Jean-Luc Douin

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