義大利女演員艾皙雅․阿基多 (Asia Argento) 啥米攏不驚,《登機門》的海報該怎樣就怎樣;難怪她在坎城影展的時候人氣超高。請大家看看我為她作的相簿,請點這裡,密碼即是她的名字的全小寫字母 asiaargento;十二歲以上即可觀看。 《登機門》算是奧利維耶․阿薩亞斯繼《惡魔愛人》(Demonlover) ──另有一譯名為《魔鬼情人》、《錯得多美麗》(Clean) 之後,第三部有點全球化的影片。不過,《登機門》的賣座可能不甚樂觀,氣勢輸當初的《錯得多美麗》很多。周星星預期評價:《登機門》★★★ Décidé à revendre les parts de sa boîte à une entreprise de Singapour, un homme d'affaires douteux, au bord de la faillite, reçoit la visite de Sandra, son ex-maîtresse. Lasse d'avoir été mal aimée et manipulée, celle qu'il utilisait comme escort girl pour espionner ses clients vient régler des comptes avant d'investir en Chine avec son nouvel amant.
Le rythme s'accélère. Sandra, mouillée dans un trafic de drogue, est commanditée pour tuer le boss, un esclavagiste aux abois. Elle est obligée de prendre le premier avion pour Hongkong, où elle va faire l'objet d'une traque acharnée, poursuivie flingue à la main par des Asiatiques sans état d'âme, secourue par une Chinoise qui ne lui veut pas que du bien, expédiée enfin vers Shanghaï par une grande blonde américaine...
MAGIE CHORÉGRAPHIQUE
Troisième volet d'une trilogie qui, via Demonlover et Clean, dépeint le monde moderne comme un maelström de langues, de cultures, de transactions internationales et de circulations d'hommes, de femmes, de marchandises, d'images et de sons, Boarding Gate se polarise sur les ponts, commerciaux et humains, plus ou moins illégaux, entre l'Asie et l'Europe. Thriller au budget ascétique, filmé dans l'urgence, dans la tradition des séries B, il reste, pour le bonheur du cinéphile, un splendide objet esthétique et un film imprégné par des thèmes chers à son auteur.
Boarding Gate prouve en effet qu'Olivier Assayas est à ce jour l'un des filmeurs les plus virtuoses. Tour à tour sensuel et brutal (dans la longue séquence du début), puis rapide, échevelé, caméra sur l'épaule (dans le vertigineux épisode asiatique), toujours fluide, toujours dans le mouvement, Olivier Assayas signe ici une oeuvre plastique, à la fois l'osmose d'un héritier de la Nouvelle Vague et d'un dan du cinéma d'action de Hongkong, et le souci de composer ses plans comme des tableaux où la frénésie des personnages donne forme à des traits de trajectoires qui s'enchaînent comme tracés par un pinceau, au gré de l'émotion, rythmés par la grâce d'une actrice et la musique de Brian Eno ou de compils chinoises.
Peu importe l'intrigue, pourrait-on dire, puisqu'il y a ensorcellement visuel. Mais transcendé par une formidable Asia Argento, boudeuse, vulnérable, sauvage, rebelle, méfiante, amoureuse, Boarding Gate n'offre pas qu'une magie chorégraphique. Dans cette histoire, dont le moment choc initial évoque l'assassinat du banquier Edouard Stern au terme d'une séance de SM, Assayas suit une ligne qu'il avait amorcée avec Irma Vep.
Pas seulement parce que l'héroïne de cet hommage au serial de Louis Feuillade et à Musidora, icône des vampires de la finance, était revêtue d'une combinaison en latex. Sous le pouvoir hypnotique du hors-la-loi qui l'avait capturée, elle préfigurait Sandra, proie des somnifères, et qui, fantasme sexuel ou aventurière de BD, vit dans la terreur de revivre deux fois son cauchemar : être droguée puis abusée, violée ; asséner un coup mortel dans la nuque de l'homme qu'elle aimait et qui l'a trahie. Un mot l'obsède : "Encore, encore !"
La drogue, les empoignades entre femmes, figuraient déjà dans Irma Vep, on les retrouvera dans Demonlover où, impliquée dans la vente d'images de synthèse hantées par Lara Croft, l'héroïne, elle aussi droguée, se réveille revêtue de latex noir, prisonnière d'un site où elle est offerte aux tortures des internautes. Sous la menace d'être assimilées à des femmes de pixels, en cavale dans les rues ou dans les arcanes de la mondialisation, les cascadeuses d'Assayas évoluent entre réalité et fiction, à la lisière du virtuel. Immergée dans une société de trafic de DVD pirates, perdant conscience dans un trouble karaoké, Sandra est-elle passée de l'autre côté, dans l'univers de l'irréel ?
Femmes éprises mais sacrifiées par leur compagnon de route, victimes d'un démon de l'amour, elles sont condamnées à l'errance, la fugue, la fuite sans bagages après avoir joué avec le feu. Plongée dans l'inconnu (L'Eau froide), tentative de reconstruction (Clean), devoir de compter avec le doute. L'une des beautés de Boarding Gate est dans cette incertitude : cyniquement mêlés, spectacle, argent, sexe et pouvoir ont peut-être enfermé Sandra dans un rêve, un monde parallèle.
"Boarding Gate" d'Olivier Assayas. Film français avec Asia Argento, Michael Madsen, Kelly Lin, Carl Loong Ng. (1 h 43.)
Jean-Luc Douin, Le Monde
- Aug 26 Sun 2007 00:00
會讓我愛上艾皙雅的《登機門》
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