安妮˙吉哈多,1931 年 10 月 25 號生於巴黎,中學會考過後曾學過護理,然後進到巴黎戲劇學院 (conservatoire de Paris) 就讀,1954 年進入法蘭西劇院 (la Comédie-Française) 當演員,1956 年有幸參演尚˙考克多 (Jean Cocteau) 的舞台劇〈打字機〉(La Machine à écrire)。1955 年,安妮˙吉哈多第一次參演電影,是安德黑˙于能貝勒 (André Hunebelle) 的《十三人上桌用餐》(Treize à table, 1955)。直到盧凱諾˙維斯康堤 (Luchino Visconti) 找她參演《洛可兄弟》,才為她建立名聲以及留下代表作。





安妮˙吉哈多在《洛可兄弟》中的片段(講法文):



以下這一段紀念安妮˙吉哈多的影片,請特別注意 0:59-1:08 這一段,因為這一段呈現長頭髮的安妮˙吉哈多,特有氣質:


Annie Girardot by larnaut

以下這一段訪談畫面,剛開始主持人就問安妮˙吉哈多跟盧凱諾˙維斯康堤合作的機緣是怎麼開始的;以及,在那之前她是否就已經認識阿藍˙德隆──答案是她在拍《洛可兄弟》之前就已經認識阿藍˙德隆:



以下這影片 Déclic et des claques (1965) 很罕見,安妮˙吉哈多還留著長頭髮:



《洛可兄弟》之後,安妮˙吉哈多拍的影片都不算好。安妮˙吉哈多參演克勞德˙勒路許 (Claude Lelouche) 所執導的《活著為了活著》(Vivre pour vivre, 1967),和伊弗˙蒙頓 (Yves Montand) 搭檔,這個時候的安妮˙吉哈多依舊氣質出眾。







但自從安妮˙吉哈多把頭髮剪短之後,她接演的影片常讓她大吼大叫──法國平民電影的風格──,讓安妮˙吉哈多知名度大開、但演藝成績卻並不怎麼光彩。米夏埃耳˙韓內克 (Michael Haneke) 的《鋼琴教師》(La Pianiste, 2001) 請來安妮˙吉哈多飾演伊莎貝˙雨裴 (Isabelle Huppert) 的母親,此片讓安妮˙吉哈多在二○○二年獲得第三座凱撒獎(第二座凱撒獎最佳女配角)。二○○六年安妮˙吉哈多的律師證實安妮˙吉哈多罹患阿茲海默症。



安妮˙吉哈多的女兒茱莉亞˙薩瓦托利 (Giulia Salvatori) 在二○○七年和一位法國男記者合作為她母親出版傳記。在最下方的文章中,茱莉亞˙薩瓦托利在二○一○年九月二十一號《巴黎人報》(Le Parisien) 的一篇專訪中提到,她母親安妮˙吉哈多已經全都忘光光了,她不知道她自己曾經是電影演員,而且她認為她母親也不認為她自己活得很快樂。安妮˙吉哈多愈來愈像是另外一個世界的人,茱莉亞˙薩瓦托利說對親人來說,這樣的生活過得非常辛苦。她說她母親最後的樂趣就是吃東西跟聽音樂,所以她會放一些 Brel、Barbara、Brassens 的音樂給她聽。

安妮˙吉哈多過世的新聞,勉強可用「震驚」來形容法國人對之吃驚的程度。安妮˙吉哈多在一九七○年代演出很多平民電影 (le cinéma populaire),為她建立極高的知名度。不過,恕我周星星無禮,其實從安妮˙吉哈多在《鋼琴教師》的演出、以及她在一九九○年代演出的電影跟電視影片即可看出她已經「不太像正常人」,已有易怒的個性。安妮˙吉哈多出殯當天,好多位法國明星都出席,新聞也被作得很大。

除了安妮˙吉哈多我太晚寫,另外,英國的彼德˙波索斯韋特 (Pete Postlethwaite) 我也太晚寫。彼德˙波索斯韋特已於 2011 年 1 月 2 號過世。Pete Postlethwaite 應唸做 « Po » « stle » « th » « waite » ,波索斯韋特。波索斯韋特曾因《以父之名》(In the Name of the Father, 1993) 入圍奧斯卡最佳男配角,《全面啟動》(Inception, 2010)、《竊盜城》(The Town, 2010) 是彼德˙波索斯韋特的最後幾部演出。

周星星評價:《洛可兄弟》★★★★

L'actrice Annie Girardot est morte
LEMONDE.FR avec AFP | 28.02.11 | 16h11 • Mis à jour le 28.02.11 | 21h32

L'actrice Annie Girardot, atteinte depuis des années de la maladie d'Alzheimer, est morte lundi 28 février à l'âge de 79 ans. Elle s'est éteinte "paisiblement" à l'hôpital Lariboisière à Paris, a annoncé sa petite-fille Lola Vogel. Claude Lelouch, qui l'a dirigée à plusieurs reprises, a rendu hommage à la comédienne, "peut-être la plus grande actrice du cinéma français d'après-guerre" selon lui. "Elle restera mon plus beau souvenir de réalisateur et d'homme", a-t-il ajouté.

Le cinéaste Bertrand Blier, qui l'avait dirigée dans Merci la vie, en 1990, s'est quant à lui souvenu avec émotion d'une personne "tellement drôle et douloureuse à la fois. Les Français s'en souviennent comme d'une actrice qui avait joué dans beaucoup de comédies. Elle avait pris un virage très populaire après Rocco et ses frères. Mais elle était pleine d'émotion et de souffrance. Elle craquait facilement, comme sur la scène des Césars".

Nicolas Sarkozy a aussi rendu hommage à "une des actrices les plus populaires de notre pays". "Ce n'est pas seulement une des figures les plus inoubliables du cinéma français de ces cinquante dernières années qui nous quitte, mais une comédienne qui a rayonné dans l'Europe entière depuis son incarnation de Nadia, l'héroïne de Rocco et ses frères", a déclaré le président dans un communiqué.

COMÉDIENNE DE THÉÂTRE ET DE CINÉMA

Née le 25 octobre 1931 à Paris, Annie Girardot entre au conservatoire de Paris après son baccalauréat et des études d'infirmière. Elle y remporte le premier prix de comédie en 1954, année où elle intègre la Comédie-Française pour interpréter notamment La Machine à écrire, de Jean Cocteau, en 1956. Ce dernier voit en elle "le plus beau tempérament dramatique de l'après-guerre". Sur les planches, Madame Marguerite, pièce avec laquelle elle connaît un triomphe en 1974, était son rôle fétiche, qu'elle reprend régulièrement jusqu'en 2002.

Parallèlement à sa carrière au théâtre, elle fait ses débuts au cinéma avec Treize à table d'André Hunebelle, en 1955. Après quelques films commerciaux, Rocco et ses frères, de Luchino Visconti (1960) lance véritablement sa carrière sur le grand écran. Jouant beaucoup, alternant grands rôles et films médiocres, elle s'illustre notamment Dillinger est mort (1969) de Marco Ferreri, Vivre pour vivre de Claude Lelouch (1967), ou encore "Mourir d'aimer" d'André Cayatte (1971).

La comédienne devient l'une des actrices françaises les plus populaires des années 1970, alternant comédies et mélodrames. Elle reçoit en 1977 le César de la meilleure actrice pour Docteur Françoise Gailland. Mourir d'aimer, l'histoire d'un jeune garçon amoureux de sa professeure Gabrielle Russier – jouée par Annie Girardot – déclenchera une polémique impliquant notamment François Truffaut.

UNE CARRIÈRE EN DENTS DE SCIE

Minée notamment pas des problèmes personnels et financiers, l'actrice a connu une traversée du désert avant de voir sa carrière relancée avec l'obtention en 1996 d'un César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les Misérables de Claude Lelouch. La comédienne avait ému aux larmes le public de la cérémonie des Césars en 1996 en déclarant : "Je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma français, mais à moi, le cinéma français a manqué follement… éperdument… douloureusement." En 2002, elle obtenait un troisième César pour son interprétation de mère étouffante dans La Pianiste de Michael Haneke.

En 2006, son avocat révélait qu'elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer. Sa fille, Giulia Salvatori, qui a beaucoup témoigné sur la maladie de sa mère, a publié en 2007, avec le journaliste Jean-Michel Caradec'h, une biographie intitulée La Mémoire de ma mère, où elle consigne les souvenirs de l'actrice.

 

"Maman a tout oublié"
Le Monde | 02.03.11 | 14h02  •  Mis à jour le 02.03.11 | 14h02

Quand la nouvelle du décès d'Annie Girardot est tombée, j'ai tout de suite repensé à l'entretien qu'avait accordé sa fille, le 21 septembre 2010, au journal Le Parisien.

C'était la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer, Giulia Salvatori avait accepté de raconter la maladie de sa mère. "Elle a largué les amarres ; (...) Maman ne se souvient pas qu'elle a été actrice." Cette phrase m'avait bouleversée. La comédienne avait "basculé dans un autre monde, son monde", témoignait sa fille. A la question : "Pensez-vous qu'elle soit heureuse malgré tout ?", elle répondait : "Non, je crois qu'elle en a marre. Je le vois parfois dans ses yeux."

Depuis quelques années déjà, cette maladie avait un visage familier pour plusieurs générations : celui d'Annie Girardot. Mais apprendre que cette femme avait désormais oublié sa carrière de comédienne, qu'une immense partie de sa vie disparaissait de sa mémoire, donnait une dimension redoutable à l'inexorable fuite en avant de cette maladie. Depuis 2006, Annie Girardot avait dévoilé le mal qui la rongeait. "Les films que j'ai tournés, les hommes que j'ai aimés, c'est la plus belle histoire de ma vie sauf que maintenant vous la connaissez mieux que moi... Mes enfants, mes amis, je vous aime mais je vous quitte un peu", disait-elle dans Ainsi va la vie, le documentaire que lui a consacré Nicolas Baulieu. Quand on lui expliquait qu'elle avait tourné plus d'une centaine de films, elle répondait que ce n'était "pas possible" ; elle pointait un doigt sur sa tempe et le tournait comme pour dire "vous êtes zinzin".

Pour les gens de ma génération, Annie Girardot, c'était le cinéma des années 1970 qu'on découvrait à la télé grâce aux films de 20 h 30. J'étais tout juste une ado quand étaient diffusés sur le petit écran La Gifle, Docteur Françoise Gailland, Tendre poulet ou La Zizanie ; et je ne voulais rater aucun de ses films. Avec ses cheveux courts, sa voix si unique et son énergie, elle renvoyait l'image d'une femme libre et moderne. Elle a marqué des générations de femmes, nous a émus aux larmes lors de la remise de son César en 1996 et a été emportée par la maladie du siècle, cet Alzheimer tant redouté qui arrache les souvenirs. Sa volonté de rendre publique sa maladie nous l'a rendue encore plus proche, et le témoignage de sa fille - "Ma mère est là, mais elle s'en va de plus en plus loin. C'est dur à vivre pour les proches" - a sans doute permis aux centaines de milliers de personnes qui accompagnent ces malades dans la solitude d'une chambre de se sentir moins seuls. Ses derniers plaisirs étaient "la bouffe et la musique", racontait Giulia. "Je lui mettais Brel, Barbara ou Brassens." Toute une époque.
Sandrine Blanchard (Chronique "Vie moderne")
Article paru dans l'édition du 03.03.11

《洛可兄弟》(本網誌原發表日期:二○一一年四月十三號
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