〈撙節措施可以不再是歐洲的致命傷〉L'austérité peut ne plus être une fatalité en Europe

François Hollande : "L'austérité peut ne plus être une fatalité en Europe"
Le Monde.fr | 06.05.2012 à 21h57 • Mis à jour le 06.05.2012 à 23h09

François Hollande
, élu dimanche 6 mai président de la République, s'est exprimé depuis son fief de Tulle en Corrèze. Voici l'essentiel de son intervention.

"Les Français viennent de choisir le changement en me portant à la présidence de la République. Je mesure l'honneur qui m'est fait et la tâche qui m'attend. Devant vous, je m'engage à servir mon pays. Avec le dévouement et l'exemplarité que requiert cette fonction. J'en sais les exigences et à ce titre, j'adresse un salut républicain à
Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant cinq ans et qui mérite à ce titre tout notre respect".

"J'exprime ma profonde gratitude à tous ceux qui ont rendu par leur suffrage cette victoire possible. Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues années ; d'autres, plus jeunes, ne l'avaient jamais connu. Certains ont eu tant de déception... Je suis fier d'avoir été capable d'avoir redonné espoir. J'imagine leur émotion. Je la partage et je la ressens", a-t-il ajouté, avec une mine grave et sans triomphalisme.

"Ce changement doit être à la hauteur de la France. Il commence maintenant. (...) Je suis au service de la France et mobilisé pour réussir le changement. Ma mission : servir la France, la République et au-delà, les causes que j'ai portées partout en Europe et dans le monde", a-t-il lancé dans un discours au ton volontairement rassembleur.

Dans ce sens, il a notamment lancé : "Aux électeurs, et ils sont nombreux, qui ne m'ont pas accordé leur suffrage, qu'ils sachent bien que je respecte leur conviction et que je serai le président de tous." "Ce soir, il n'y a pas deux France qui se font face. Il n'y a qu'une seule nation réunie. Chacune et chacun dans la République sera traité à égalité de droits et de devoirs", a-t-il promis.

"RASSEMBLER"

"Aucun enfant de la République ne sera laissé de côté, relégué et discriminé", a-t-il encore lancé. "La promesse de la réussite sera honorée pour l'accomplissement de chacun", soulignant qu'il y a eu "trop de fractures, trop de blessures, trop de ruptures, trop de coupures, qui "ont pu séparer nos concitoyens" pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. "C'en est fini !", a-t-il tranché.

"Le premier devoir du président, c'est de rassembler et d'associer chaque citoyen à l'action commune pour relever les défis qui nous attendent. Ils ont nombreux et lourds", a-t-il déclaré, énumérant le redressement économique, celui de notre dette, la préservation de notre modèle social, l'égalité entre les territoires, la priorité éducative avec l'école de la République, l'exigence environnementale avec la transition énergétique...

"Aujourd'hui, je demande à être jugé sur deux engagements majeurs : la justice et la jeunesse. Chacun de mes choix se fondera sur ces seuls critères : est-ce juste et est-ce vraiment pour la jeunesse ? Et quand, au terme de mon mandat, je regarderai à mon tour ce que j'aurai fait pour mon pays, je ne me poserai que ces seules questions : ai-je fait avancer la cause de l'égalité ? Et ai-je permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République ?", a-t-il poursuivi.

"RELATION DE CONFIANCE"

Il a également rappelé qu'il était favorable à une "réorientation de l'Europe pour l'emploi et l'avenir". "Aujourd'hui même, responsable de l'avenir de notre pays, je mesure aussi que l'Europe nous regarde et, au moment où le résultat a été proclamé, je suis sûr que dans bien des pays européens, cela a été un soulagement, un espoir, l'idée qu'enfin l'austérité ne pouvait plus être une fatalité", a-t-il déclaré. "C'est la mission qui désormais est la mienne, c'est-à-dire de donner à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité, d'avenir", a-t-il poursuivi.

"C'est ce que je dirai le plus tôt possible à nos partenaires européens et d'abord à l'Allemagne, au nom de l'amitié qui nous lie et au nom de la responsabilité qui nous est commune". "Le 6 mai doit être une grande date pour notre pays, un nouveau départ pour l'Europe, une nouvelle espérance pour le monde", a-t-il encore ajouté.

"J'ai confiance en la France. Je la connais bien. J'ai pu mesurer les difficultés, mais aussi mesurer toutes les forces pour pouvoir nous redresser. Nous réussirons encore pour les cinq ans qui viennent. Le rêve français que j'ai évoqué, il est notre histoire, il est notre avenir. Ce rêve de penser que l'on va donner une vie meilleure à nos enfants que la nôtre. C'est ce rêve français que je vais m'efforcer d'accomplir pour le mandat qui m'est confié", a-t-il dit.

"Nous ne sommes pas n'importe quel pays de la planète. Nous sommes la France et, président, il me reviendra de porter les aspirations qui sont celles du peuple de France. Tout ce que je ferai sera au nom de la République partout dans le monde."

"J'aime mon pays, j'aime les Français et je veux qu'entre nous, il y ait cette relation qui permette tout et qui s'appelle la confiance", a ajouté M. Hollande, avant de conclure son discours en saluant ses proches et son département de la Corrèze, dont il est encore le président du conseil général.

 
 

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