來看反的結論:泛神論 (panthéiste) 是被用到的一個形容詞,該評論形容《阿凡達》是放在外太空的西部片,又裝上一種「宮崎駿式密碼」的泛神論狂熱 (une exaltation panthéiste crypto-miyazakienne),結果就是想讓人逃跑或想讓人狂笑。

正的評論(跟反的),一定會再擇時全部全文翻譯。給各位喜歡或不喜歡
《阿凡達》的觀眾自行當作參考。

POUR.   La rumeur autour de ce film tant attendu annonçait un choc esthétique. Autant l'avouer d'emblée : malgré une « immersion » plutôt efficace, l'expérience visuelle d'Avatar ne représente pas vraiment une rupture historique. Mais réjouissons-nous qu'il s'agisse encore de cinéma et non d'un festival d'effets spéciaux.

L'action de cette étrange aventure, écrite par Cameron lui-même, se déroule sur une planète lointaine où un groupe d'industriels exploite un minerai rare. Le problème, ce sont les autochtones : les Na'vi, des extraterrestres géants. Pour les contrôler, les Terriens ont créé des « avatars », sortes d'espions organiquement semblables à ces créatures et « pilotées » à distance.

Subir un corps ou être un corps, telle est en somme la question. On comprend facilement pourquoi Jake Sully, ex-marine cloué sur un fauteuil roulant, devient accro à son avatar : il fusionne alors avec la nature, la flore phosphorescente, les oiseaux. Une forme d'harmonie, à la fois immémoriale et sophistiquée, règne sur la planète Pandora, illustrée avec une certaine grâce...

C'est rare de percevoir dans un blockbuster un constat aussi négatif sur l'état de la civilisation américaine. Les Terriens ne sont pas seulement impérialistes, cupides et cyniques, ils semblent surtout arriérés, lourds dans leurs corps comme dans leur prétendue haute technologie. Entre ces cow-boys et ces Indiens d'un nouveau genre, l'avenir appartient aux seconds.

Après le ravissement, on plonge donc dans une guerre qui fait rage. Avec des images de combats aériens et terrestres aussi inédites qu'impressionnantes, sans que Cameron ne cède à une surenchère de la violence. Il laisse le champ libre à pas mal d'interprétations dans cet univers à l'imaginaire foisonnant. Rien n'empêche, par exemple, de penser que cette aventure n'est que pure hallucination (excès d'ecstasy ?) dans la tête de Jake. Il s'agit autant d'une guerre entre deux peuples qu'entre deux niveaux de réalité. L'un platement pragmatique, l'autre plus poétique, plus aérien, plus spirituel enfin. « Avatar », on le rappelle, est un mot sanskrit emprunté à la religion hindoue.

Jacques Morice

CONTRE.   Entre 7 et 9 ans, James Cameron était une petite fille : il dessinait des chevaux bleus à six pattes, des arbres à nouilles phosphorescents, des Pocahontas à museau. Ses parents, sans le contrarier, lui disaient : « Tu as beaucoup de goût, Jane » (on suppose qu'il se faisait appeler ainsi). Plus tard, entre eux, ils ajoutaient, navrés : « Beaucoup, mais mauvais. » Quelques décennies plus tard, James Cameron a décidé d'exhumer le Polly Pocket en lui. Son calcul est simple : puisque Titanic avait piqué l'argent des fillettes (une grande histoire d'amour) comme des garçonnets (une maquette géante dans une baignoire glacée), rebelote. Pour ces dames, la faune et la flore multi­colores, pour ces messieurs, des scènes de baston à rallonge - et tant pis si les deux se marient moyen. Sachant qu'Avatar est censé réinventer le cinéma, il fallait, aussi, lui donner un semblant de fond, un vague sous-texte : au coeur de cette interminable transposition westernienne (Les Cheyennes au fin fond de l'espace), la morale pro-Indiens prendra la forme d'un gros gloubiboulga écolo et d'une exaltation panthéiste crypto-miyazakienne. Les deux sont d'un tel simplisme, d'une telle bêtise qu'on ne craint de vexer aucun croyant (écolo ou panthéiste) en recommandant la fuite ou le fou rire.

Aurélien Ferenczi
arrow
arrow
    全站熱搜
    創作者介紹
    創作者 Tel quel 的頭像
    Tel quel

    就像這樣 Tel quel

    Tel quel 發表在 痞客邦 留言(0) 人氣()