不過,《世界報》打的標題卻是:〈潘朵拉上,全都很精采──除了故事之外〉,在第二段也寫到:「只要你們對科幻片是比較寬容些(這情況比較容易出現在男性身上、比較少出現在女性身上),《阿凡達》能為你們尋回兒童時代的眼光(或曰口味)。」(Pour peu que vous soyez tolérant à la science-fiction (une condition plus répandue chez le mâle de l'espèce que chez la femelle), Avatar vous rendra votre regard d'enfant.)

第一段:泰瑞˙吉蘭 (Terry Gilliam) 最近解釋說數位特效到底是怎麼樣讓觀眾的感動力迅速被磨蝕殆盡:「大海嘯吞沒了白宮,好,那又怎樣?」

第三段:解釋詹姆斯˙柯麥隆 (James Cameron) 怎樣把特效作得無懈可擊。這頂多是在交代 the « making of » 的資訊。

在一個小標之後的第一段,還在解釋潘朵拉的效果。

第二段開始講到劇情,也直接用形容詞來說「但相反地,在潘朵拉發生的故事,卻比較有些不有趣。」(Ce qui se passe sur Pandora, en revanche, est un peu moins intéressant.) 本段後面以及第三段全都在說明劇情

第四段:解釋這樣的初步設定將導致必然的地球人跟外星人互相交戰。對話都很典型地俗套,大部分的角色也都過於刻板。

再一個小標之後的第一段,提出比較有詩意的段落:騎外星人飛行的段落。說明詹姆斯˙侯能 (James Horner) 的新世紀配樂(笛聲)在此的功用。

最後的兩段說明劇本讓人有挫折感,因為似乎過於草率地因循安全模式,缺少更多的有創意的故事線。

《世界報》影評由托馬˙梭提內 (Thomas Sotinel) 撰寫。


"Avatar" : sur Pandora, tout est extraordinaire, sauf les histoires
LE MONDE | 15.12.09 | 15h55  •  Mis à jour le 15.12.09 | 15h55

Terry Gilliam expliquait récemment à quel point les effets spéciaux numériques épuisaient rapidement la capacité d'émerveillement du public : "Un tsunami géant engloutit la Maison Blanche ? Et alors ?"

James Cameron a mis quatre ans et demi à faire arriver Avatar sur les lieux du sinistre provoqué par Titanic, son précédent film, qui avait ouvert la voie à l'avalanche des catastrophes numériques. Et les secours arrivent juste à temps. Pour peu que vous soyez tolérant à la science-fiction (une condition plus répandue chez le mâle de l'espèce que chez la femelle), Avatar vous rendra votre regard d'enfant.

James Cameron a réussi à mêler la réalité des corps humains et des décors à la fantaisie des créatures générées par ordinateur, sans que jamais on ne voie les soudures. La qualité des images venues de la planète Pandora - un endroit qui n'existe que dans les ordinateurs de Cameron et ceux de Weta Digital, la firme d'effets spéciaux du réalisateur néo-zélandais Peter Jackson - est plus que saisissante, envoûtante. Ses habitants humanoïdes, les Na'vi, meuvent avec grâce leurs grands corps bleus (trois mètres environ) dans une jungle qui ressemble à la fois à la forêt amazonienne et aux grands fonds marins (James Cameron n'a pas pour rien passé des mois sous l'eau, pour tourner The Abyss, Titanic ou son documentaire sous-marin Ghosts of the Abyss).

Horsdeportium

La touffeur de l'atmosphère, la texture visqueuse de certaines plantes, l'apparence des monstres qui hantent la forêt de Pandora sont des chefs-d'oeuvre d'invention graphique et de minutie. La qualité du rendu des chairs, des tissus végétaux ou animaux est stupéfiante.

Ce qui se passe sur Pandora, en revanche, est un peu moins intéressant. On sait que la planète est en voie de colonisation par les humains, qui veulent y exploiter des gisements d'un minerai au nom explicite d'unobtainium (en français le horsdeportium). Cette entreprise minière est encadrée par une milice commandée par un officier borné au comportement familier (Stephen Lang, qui synthétise toutes les badernes sanguinaires du Marine Corps). Parallèlement à ces précautions, la multinationale, dirigée par un sale môme qui ne pense qu'à l'argent (Giovanni Ribisi, l'ex-petit frère de Phoebe dans Friends), a mis en oeuvre un programme de collaboration avec les Na'vi par l'intermédiaire d'avatars, des clones d'extraterrestres dans lesquels peuvent se loger la mémoire et la conscience d'humains.

L'ex-marine Jake Sully (Sam Worthington), hémiplégique à la suite d'une blessure de guerre, est enrôlé dans le programme, dirigé par une scientifique aux manières brusques et au grand coeur, Grace Augustine (Sigourney Weaver). Dès sa première sortie sur Pandora, après avoir échappé à un monstre carnivore et s'être séparé de son groupe, Jake Sully rencontre une princesse na'vi, Neytiri (Zoe Saldana, jeune actrice qui n'apparaît jamais ici sous sa forme humaine, contrairement à Worthington et Weaver qui vont et viennent entre leurs avatars terriens et na'vi).

On le voit, la situation de départ programme le développement du scénario jusqu'à l'affrontement final entre Terriens cupides et nobles extraterrestres. Lorsqu'il est dit en anglais (une petite partie du film est en na'vi, langage créé par des linguistes sur les instructions du démiurge Cameron), le dialogue est stéréotypé, comme le sont les réactions de la plupart des personnages.

Flûtes vaguement andines

Les séquences purement cinétiques, celles qui montrent Jake domptant et chevauchant des créatures volantes, suscitent un plaisir simple et intense, encore accentué par l'utilisation intelligente du relief (il vous faudra passer 160 minutes derrière des lunettes polarisantes), qui ne trouve pas son équivalent dans les rapports entre les personnages, dans leur évolution. Cette banalité est encore accentuée par la musique new age (flûtes vaguement andines, choeurs qui se voudraient tribaux) de James Horner.

C'est d'autant plus frustrant que l'idée même de cette métem-psycose réversible, ici manifestée par la présence tangible des acteurs dans leur incarnation numérique (on reconnaît très bien les expression de Worthington ou Weaver sous leur physionomie na'vi), ouvre un champ presque infini à l'imagination des comédiens comme à celle des scénaristes.

On se dit parfois - surtout pendant les séquences finales, particulièrement convenues - que James Cameron a construit de grandes orgues pour n'y jouer que de la musique de cirque. Mais il suffit de penser à Pandora pour avoir envie d'y retourner, même si l'histoire reste à écrire.

Film américain de James Cameron avec Sam Worthington, Sigourney Weaver, Zoe Saldana. (2 h 41.)

Thomas Sotinel

Article paru dans l'édition du 16.12.09
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